Étudiant-alternant en master spécialisé Management de l’Innovation Technologique, Robin Alarcon a choisi l’IRT Saint Exupéry dans le quartier Toulouse Aerospace pour développer ses compétences. Une histoire qui dure, puisqu’il intègre l’Institut de Recherche Technologique dès 2020, année durant laquelle il entame des études en école d’ingénieur. Il nous livre une partie de son quotidien.
Pourrais-tu nous éclairer sur les grandes étapes qui t’ont conduit à choisir cette trajectoire professionnelle ?
Revenons au début alors. Après le collège, je fais un premier CAP en laboratoire, mais je n’aime pas vraiment ça. J'arrête alors les études et je reprends l'année suivante avec un BEP mécanique. Je le valide et poursuis un bac professionnel de technicien d’usinage.
Une fois le bac professionnel en poche, je continue en BTS conception de produits industriels. C’est une découverte, j’aime vraiment ce que fais. J’entreprends ensuite une licence professionnelle technique industrielle en aéronautique et spatiale en alternance dans une entreprise en Bretagne.
C’est à la suite de cette expérience que j’intègre une école d’ingénieur généraliste en industrie et services à Pau. C’est aussi à ce moment-là que je commence mon alternance à l’IRT Saint Exupéry.
En 2023, après l'obtention de mon diplôme, j’intègre un Mastère spécialisé Management de l’innovation. L’IRT me renouvelle sa confiance en me proposant de poursuivre mon alternance.
Comment expliquerais-tu les activités de l’IRT Saint Exupéry ?
L’IRT est un Institut de Recherche Technologique qui crée un lien entre le monde académique et le monde industriel grâce à des projets de recherche. Il permet aux différents acteurs (PME, grands groupes, académiques, doctorants, etc.) de se rencontrer et d’œuvrer ensemble dans le cadre de projets collaboratifs. Notre volonté, c’est vraiment de faire avancer le monde de l’industrie, en innovant ensemble.
Nous sommes une fondation de recherche privée, soutenue par les industriels mais également par l'État français qui finance des projets au prorata de la contribution industrielle et définit le cadre réglementaire de la fondation.
Nous suivons une feuille de route élaborée en amont. Les thématiques choisies ont été étudiées pour répondre aux besoins des marchés de l’aéronautique et du spatial.
Comment s’organise ton emploi du temps entre l’école et l’IRT ?
Je suis sur un rythme assez régulier. Le plus souvent, je suis une semaine par mois à l’école et trois semaines à l’IRT. C’est comme cela toute l’année, sauf les vacances scolaires évidemment, où je suis à 100 % en entreprise.
Sur quels projets as-tu travaillé depuis ton arrivée à l’IRT ?
Quand j'ai intégré l’IRT, je travaillais sur le projet qui s'appelle ELIPSE (ELectrical DIrect Printing for wires & Sensors). Nous avons développé de nouvelles technologies et de nouveaux procédés pour remplacer les câbles électriques dans les structures des avions notamment. Pour simplifier : on propulse des gouttes d'encre à base d'argent, qu'on vient ensuite monter en température. C’est ce qu'on appelle « frité ». Ces gouttes deviennent alors solides, et conduisent l’électricité.
En parallèle, j’ai travaillé sur le projet « ACDC », la mission consistait à élaborer et caractériser un matériau composite biosourcé avec les moyens disponibles à l’IRT. Il s’agissait de mon projet de fin d’études.
Cette année, j’ai débuté des projets autour de l’innovation biomimétique, qui consiste à s’inspirer de la nature pour innover sur nos technologies. Il s’agit du sujet de ma thèse professionnelle. L’idée est d’intégrer cette notion sur un projet, tout en s’appuyant sur le marché et les tendances des prochaines années.
De quels outils bénéficies-tu pour tes recherches ?
Nous avons des salles de microscopie, des salles d'échantillons, d’autres pour faire des essais mécaniques, de l’imprégnation de matériaux composites, des essais thermiques, mais aussi un atelier mécanique. Nous avons vraiment de quoi donner vie à nos recherches.
Quels sont les profils avec lesquels tu travailles ?
Mes interlocuteurs sont principalement des ingénieurs chercheurs et des techniciens plateformes.
Plus ponctuellement, nous avons des réunions d’avancement avec des industriels qui financent le projet.
Tu as eu l’occasion de travailler en entreprise avant d’intégrer l’IRT. Est-ce que tu ressens des différences ? Quels sont selon toi les avantages à travailler à l’IRT ?
Je ne peux vous répondre que par un ressenti très personnel, qui s’explique par mes expériences antérieures au sein d’entreprises d’usinage de précision à but lucratif. De mon point de vue, c'est moins stressant, et il y a aussi moins de frustration. On peut vraiment travailler sur une grande diversité de thématiques, et approfondir des sujets. Puis, j’ai vu des choses ici que je n’ai jamais vues ailleurs. Puisque nous sommes sur de la recherche, on a la chance de pouvoir vraiment innover et de laisser place à l’originalité.
Je pense vraiment que c’est ce qui fait le grand atout de l’IRT.
L’IRT rassemble un nombre important de chercheurs, donc on a toujours quelque chose à découvrir. Une fois par mois, des « cafés technos » sont organisés en interne. C'est un format vraiment intéressant où une personne vient présenter son projet. Il y a peu, j'ai assisté à une introduction aux mathématiques quantiques par exemple.
Quel lien entre l’IRT et le B612 ?
L’IRT Saint Exupéry est le principal locataire du bâtiment B612. Nous partageons les lieux avec différentes entreprises et start-ups. Nous travaillons avec certaines structures, comme ANITI sur des projets en intelligence artificielle ou encore le pôle de compétitivité Aerospace Valley. Des temps conviviaux sont ponctuellement organisés dans le hall par Toulouse Métropole.
Le B612 est positionné en plein cœur du quartier Toulouse Aerospace. C’est un quartier qui se développe à grande vitesse, de nombreux aménagements ont été réalisés pour améliorer le cadre de vie mais aussi de travail. Est-ce que c’est une dynamique que tu ressens en tant que salarié ?
Oui, bien sûr. On voit le quartier qui se « lève » tout autour. Il est aussi très fourni en termes de services. Il y a vraiment tout ce qu’il faut : des centres commerciaux, des salons de coiffure, etc. Mais aussi de quoi se divertir avec la présence de la Halle de la Machine et d’un cinéma.
Après, en tant que salarié, il est vrai que nous avons tendance à rester sur le Campus d’Innovation pour nos pauses déjeuner.
Un parc a été aménagé il y a peu. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’en profiter mais je pense qu’il aura beaucoup de succès cet été. Il faudra juste y ajouter un peu d’ombre.
La desserte du quartier reste à améliorer, mais avec la construction de la nouvelle ligne de métro, les déplacements vont vraiment être simplifiés. Personnellement, je viens déjà à vélo.
Pourrais-tu nous partager quelques-uns de tes lieux de prédilection pour les afterworks ?
Ici, à l’IRT, nous allons très souvent à La Friche Gourmande. C’est vraiment à 5 minutes à pied donc c’est l’idéal. Il y a aussi le Biergarten juste en face. Ce sont nos deux QG. On aime tous se retrouver là-bas.