TOULOUSE AEROSPACE : LE LIEN ENTRE LE PASSE ET LE FUTUR
Toulouse Aerospace possède un ADN commun entre son passé glorieux et son futur prometteur : celui du ciel, des rêves et des conquêtes. Pour comprendre pourquoi Toulouse Aerospace est un espace d’avenir et de progrès, il faut remonter aux sources de ce territoire et à des personnages de légende. Il était une fois l’histoire de l’aviation dans ce quartier de Toulouse…
L’écoquartier Toulouse Aerospace se développe sur le site mythique de Montaudran. Celui-ci est connu pour être le berceau de la formidable épopée humaine, technique et industrielle de l’aviation, incarnée par trois personnages qui ont marqué l’histoire, en commençant par Pierre-Georges Latécoère au début du 20e siècle.
Ce capitaine d’industrie était à l’origine spécialisé dans la conception et dans la production de matériel roulant pour les chemins de fer. Il va installer sur les terres toulousaines les ateliers qui verront naître plusieurs prototypes d’avions légendaires comme le Salmson 2A2. On lui doit la ligne aérienne de fret et de courrier reliant la France au Sénégal en passant par l’Espagne et le Maroc, prélude à l’aviation commerciale.
Marcel Bouilloux-Lafont fait aussi partie des acteurs de légende du monde aéronautique. Il est le repreneur de la Société des Lignes Latécoere qui, sous le nom de l’Aéropostale, va généraliser dans les années 1920 tous les long-courriers postaux vers l’Amérique (du Sud puis du Nord). Sa société, en proie à des difficultés, sera reprise par l’Etat français qui créera Air France en 1931.
Toulouse-Aerospace rend aussi hommage à Jacqueline Auriol via l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées qui a baptisé sa Maison de la Formation (MFJA) du nom de la première femme pilote d’essai dans les années 1950 dont la résilience force l’admiration, puisqu’elle avait été victime d’un grave accident d’avion qui l’avait défigurée peu de temps avant de s’engager dans cette voie. Recordwoman du record de vitesse sur un avion à réaction en 1954, la belle-fille du président de la République Vincent Auriol fera aussi beaucoup pour l’excellence aéronautique française dans les années 1960 et 1970 en assurant sa promotion lors de nombreux déplacements à l’étranger.
Antoine de Saint-Exupéry a démarré pour sa part sa carrière de pilote sur les lignes Latécoère à Toulouse le 14 octobre 1926, un parcours sans lequel il n’aurait pas écrit Vol de Nuit. Le Centre d’innovation de Toulouse Aerospace porte le nom de B612 en hommage à l’auteur du Petit Prince qui avait baptisé ainsi l’astéroïde où habitait son personnage légendaire.
Autant de pionniers et pionnières qui ont repoussé les limites de l’aviation et permis à Toulouse, berceau de l’aéronautique, de connaître un essor international.
L’esprit de reconversion
Si l’exploitation commerciale de la piste de Montaudran cesse au lendemain de la deuxième guerre mondiale, l’activité aéronautique se poursuit. La compagnie nationale Air France y installe un centre de révision dédié aux avions de sa flotte. En faisant preuve de réactivité, de souplesse et d’agilité, le territoire de l’actuel écoquartier Toulouse Aerospace a réussi sa reconversion.
Il a aussi participé au succès de l’un des fleurons de l’économie française puisque le Concorde est né à Toulouse. C’est dans la ville rose qu’il a effectué ses premiers essais, son vol commercial inaugural, mais aussi sa dernière sortie. Le « grand oiseau blanc », comme on surnommait le supersonique français, a arrêté de voler en 2003.
Cette année marque aussi le déménagement l’activité de service aérien du quartier à Toulouse-Blagnac, mettant fin à son histoire aéronautique.
La transformation d’une friche industrielle en un quartier de vie
Le départ des activités historiques du quartier au fil du temps a fait du quartier de Montaudran une friche industrielle. Toulouse Métropole s’est lancé dans le projet de réaménagement de ce morceau de ville qu’il confie à Oppidea, aménageur du nouveau quartier. L’urbaniste SEURA et le paysagiste OLM sont retenus pour concevoir le projet d’aménagement de la ville en tenant compte d’une multitude de facteurs économiques, sociaux et environnementaux.
Imaginé autour de l’ancienne piste aérienne, longue de 1 800 mètres, le nouvel écoquartier répond aux enjeux de la ville de demain avec une orientation économique tournée vers les filières aéronautique, spatial et systèmes embarqués et les filières associées (intelligence artificielle, robotique…).